4 Films, 4 Lieux, toutes les Générations
La cinquième édition du FFI s’est tenue en novembre 2019 dans quatre lieux de Belgique : le Centre Culturel d’Ottignies – Louvain-la-Neuve, le Cinéma Sauvenière à Liège, le Centre culturel Jacques Franck à Bruxelles, et la Maison du Peuple de Poulseur à Comblain-au-Pont.
Fabrizio Rongione et Anne-Pascale Clairembourg ont soutenu cette édition 2019.
LA PROGRAMMMATION
06.11 Ottignies-Louvain-la-Neuve
Je n’aime plus la mer
Ils viennent d’Afghanistan, d’Irak, de Syrie ou d’Erythrée. Accompagnés de leurs parents ils ont fui la guerre et les persécutions. Propulsés sur les routes, ces enfants de l’exil ont dû faire face, malgré leur jeune âge, à de multiples dangers pour rejoindre l’Europe.
D’autres ne sont jamais parvenus au bout de ce périple, engloutis dans les flots de la Méditerranée, le froid des montagnes ou les réseaux d’esclavage.
Mais une fois en Europe, en Belgique, comment se reconstruire, se créer une place dans un décor en tout point différent de sa ville, de son village, en pleine campagne, dans un centre d’accueil de la Croix-Rouge ? Il y a aussi cette longue attente d’une reconnaissance du statut de réfugié.
Dans cet espace-temps rempli d’espérances le film se met à la hauteur des enfants et recueille leur parole.
De leur pays et de leur voyage il leur reste des images, des émotions, des cauchemars et des peurs.
Et tous ont un point commun : ils n’aiment plus ni la forêt, ni la montagne, ni la mer…
Le réalisateur se met à la hauteur de ces enfants en exil et recueille leurs paroles au centre d’accueil « Le relais du monde » de Natoye en province de Namur.
Pour en savoir plus.
‘Je n’aime plus la mer’, un film d’Idriss Gabel.
“… des enfants. Idriss Gabel, réalisateur du film, aura tissé une relation forte avec eux pour puiser, dans leurs liens, parmi les plus beaux témoignages qui soient.” (Cinergie, 26 mars 2018)
14.11 Liège
Le potager de mon grand-père
Note d’intention du réalisateur
Et si on écoutait nos parents ? Et si on revenait à la source avant qu’il ne soit trop tard, avant qu’ils ne partent ?
Lorsque ma grand-mère nous a quittés, j’ai compris que le temps passait trop vite… compris que j’avais faim d’apprendre, faim d’amour.
Je regardais mon grand-père avec tout son savoir et j’avais le besoin vital de le filmer pour immortaliser cette transmission en espérant, qu’à travers ce documentaire, cela serve aussi aux autres.
Trop de personnes âgées sont seules alors que nous avons tant à apprendre d’elles, de leur vie, de leurs expériences.
Ils étaient là avant nous. Ils ont traversé la guerre, ont appris à vivre, à survivre.
J’ai fait ce film par amour, pour ne pas oublier tout ce que mon grand-père m’a appris, partagé et donné à travers son potager.
Pour moi, cela restera une des plus belles métaphores de la vie.
Martin Esposito.
Un documentaire de Martin Esposito sorti en 2016.
… l’espoir d’une continuité, que véhiculent les jolies scènes de transmission au cours desquelles le petit-fils est invité à répéter les gestes ancestraux : « Tu regardes comment je fais et tu recopies, comme le grand-père l’avait fait à l’époque », …
Le monde, Noémie Luciani, 12 avril 2016.
17.11 Bruxelles
La belle verte
Sur la planète Belle Verte, tout n’est qu’harmonie, luxe, calme et volupté. Les diverses tribus familiales consacrent leurs matinées aux jeux du corps et de l’esprit, leurs après-midi aux récoltes, leurs soirées aux concerts de silence. Une fois par an, en haut d’une montagne, elles se retrouvent, échangent leurs productions et se téléportent sur d’autres planètes pour y recueillir les dernières nouvelles. La Terre n’a pas bonne presse. Personne n’y est allé depuis 200 ans. Mila, finalement, se sacrifie. Elle découvre un monde effarant et entreprend, par télépathie, de rehausser le niveau moral de certains habitants de cette triste planète… ( Télérama )
Film de Coline Serreau – 1996, avec Coline Serreau, Vincent Lindon, Marion Cotillard
Lire aussi l’article de France Inter.
Comment les habitants d’ une autre planète verraient notre société et ses incohérences? Le film permet de prendre du recul par rapport à notre conditionnement, en portant un regard universel sur ce qui constitue notre quotidien et nos repères. Le tout avec humour et bonne humeur!Jean Francis – AlloCiné – Juin 2015
23.11 Comblain-au-Pont
HOME SWEET HOME
Sorti sous le titre “Home Sweet Home”, le film de Lamy a l’immense mérite de mettre en scène des personnages que le cinéma préfère généralement ignorer, les vieux. Il le fait sur le registre de la comédie, montrant la douce révolte des pensionnaires d’un home qui en ont assez d’être traités comme des enfants demeurés et qui désirent tout simplement vivre. Un film sur le respect et sur le droit à une existence à part entière. ( Point Culture )
Le film, sorti en 1974, a recueilli pas moins de 14 prix internationaux, et a été restauré par le Studio l’Equipe à l’aide de l’Archangel (voir webzine n°88). Le film est aussi connu sous les noms ‘La fête à Jules’ ou ‘Le home se révolte’.
Un film de Benoit Lamy, avec Avec Marcel Josz, Jacques Perrin, Claude Jade, …
Pour en savoir plus et ce lien.
Le film est plein d’un humour léger, tendre et flamboyant. Loin d’un drame social pesant à la Dardenne, on se prend à rêver que Jules et ses acolytes deviennent nos amis, tant ils se montrent inventifs, frondeurs, humains.