Nous visons à contribuer à une société où chacun a une place à part entière et où il peut être lui même. Nous voulons créer les conditions pour que les personnes, quelque soit leur âge, genre, origine, soient actrices de leur vie dans le respect de leur volonté, de leurs ressources et de leurs capacités. Nous appuyons notre travail sur une réflexion continue, individuelle et collective, sur les relations entre les générations, les questions économiques, politiques et sociales associées au vieillissement, les notions d’ « âge », de « génération » et « d’intergénération ». Notre exigence méthodologique nous conduit aussi à remettre en question nos propres représentations sur l’objet de notre travail. Notre expérience du terrain nous montre que ces notions évoluent sans cesse, à l’image du secteur lors de ces trente dernières années, en termes de pratiques, de méthodes et d’approches des publics. Plutôt que d’insister sur des définitions figées, nous préférons mettre l’accent sur des valeurs qui font sens pour nous et qui sous-tendent notre démarche aussi bien au niveau de l’animation de terrain qu’au niveau plus général de réflexion sur nos visées ou de notre fonctionnement interne. Ainsi les valeurs de solidarité, de réciprocité, de bienveillance, de respect de chacun et de partage traversent l’ensemble de notre travail et se retrouvent aussi dans la manière d’être avec nos publics. Nous nous reconnaissons dans « l’art de l’ordinaire » cher à David Puaud. Approche dont nous nourrissons les liens avec les publics. Ici, la convivialité, aussi banale puisse-t-elle paraître, joue un rôle crucial. C’est ce que l’anthropologue, appelle les « microtraces d’hospitalité » : « ces dispositions, attitudes verbales, et/ou non verbales [sont] composées d’une multitude de gestes, regards, paroles, adressées à des personnes […]. Ces dons du rien restent souvent bien incertains, mais démultipliés par des centaines de gestes, ils créent des résonances, deviennent un pari sur l’avenir de l’individu.»